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e gouvernement a beau « raffariner »
nous sommes bien dans une trajectoire qui vise à supprimer le lundi de « Pentecôte…. »
Cette mesure susceptible d’être « solidaires » avec la
situation des personnes âgées et avant tout un superbe cadeau au patronat à qui
il accorde ainsi 20 millions de journées de travail gratuites !
Une mesure qui joue contre
l’emploi et la RTT.
Le patronat répercutera le versement sur la masse
salariale des entreprises donc sur l’emploi et le pouvoir d’achat. Les experts
de l’OFCE publient une étude qui démontre que travailler à la Pentecôte conduit
à supprimer 30.000 emplois !
C’est aussi un cheval de Troie dans les dispositifs
de réduction du temps de travail, contre les 35 heures, et qui joue contre
l’emploi.
Le patronat toujours
gagnant.
20 millions de journées de travail, c’est plus de
productivité. La suppression du jour férié, ce sont des heures de travail gratuites
représentant une hausse de 0,46 % des heures travaillées et une baisse du
coût du travail du même niveau.
Le
gouvernement appliquerait une cotisation patronale supplémentaire de 0,20 % ou
0,25 %. La moitié du gain serait conservé par les entreprises.
Il pleut toujours où c’est
mouillé.
La mesure rapporterait 1,9 milliards d’euros, soit 10
fois plus qu’il n’en faut en réalité pour aider vraiment les personnes
âgées.
Cette somme, c’est aussi 10 fois moins de ce
que reçoivent les patrons pour la seule année 2002 (19,4 milliards d’euros) au
titre de l’exonération des charges sociales.
Et, le baron du MEDEF
s’exclaffe « c’est formidable ».
Ernest Antoine Seillière bénéficiera
personnellement de 20.000 euros grâce à la baisse de l’impôt et en
redemande. Après le cadeau de quelques 20 milliards d’euros d’exonérations de
cotisations sociales, on lui offre 20 millions de journées de travail
gratuites.
Alors là il se marre !
ý 11 jours fériés en
France, contre 14 en Espagne, au Portugal et en Finlande, 13 en Allemagne
et en Autriche, 12 en Grèce… La France n’est qu’au 7ème rang.
En 2004, ce sont 3 jours fériés qui tombent un samedi et 1 le dimanche… La Pentecôte retirée, il ne reste pas grand chose.
Après une loi de réforme des retraites qui engage une forte réduction des niveaux de pensions, aucune perspective de négociations salariales pour les agents de la Fonction publique qui seraient de surcroît appelés à travailler gratuitement à Pentecôte ? Avec quel apport pour les personnes âgées ?
Autant
de raisons de ne pas laisser faire.
Retour pour dépôt au ministère de la Fonction
publique
Courrier électronique : ugff.cgt@wanadoo.fr Fax : 01.48.18.82.11
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a catastrophe sanitaire et humaine que la France a subi au mois d’août 2003, pose avec force l’urgence de réorienter les choix et décisions politiques vers la réponse aux besoins, la solidarité, ce qui suppose une autre répartition des richesses, tournée vers la satisfaction de ces besoins.
Le gouvernement répond d’abord aux exigences du
MEDEF en « proposant » la suppression d’un jour férié, cheval
de Troie, pour la remise en cause de la réduction du temps de travail.
Le patronat applaudit.
Ce n’est pas aux salariés de payer l’incurie du
Gouvernement face à la canicule. D’autres choix sont nécessaires et possibles.
La suppression d’un jour férié ne répond en rien à
la prise en charge des personnes âgées.
Pour dégager de nouvelles ressources pour financer
la protection sociale, le Gouvernement serait mieux inspiré de mettre un terme
aux exonérations de cotisations patronales et de favoriser l’emploi et les salaires,
conditions d’une amélioration durable des comptes sociaux !
à Il faut améliorer le
pouvoir d’achat des salaires, pensions et retraites, moteur de la croissance,
et plus généralement l’ensemble des prestations sociales, notamment
l’Allocation Personnalisée Autonomie.
à Il faut en finir avec la logique comptable des dépenses de santé qui considère le droit de se soigner comme un coût à réduire à tout prix.
Les personnels, les salariés
soussignés partagent ces propositions et rejettent résolument toute suppression
de jour férié.
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Service / Fonction |
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